2012 LE JOUR DES 8 SOLEILS
LE JOUR DES 8 SOLEILS 2012
8 PROJECTIONS SIMULTANÉES SUR 8 ÉDIFICES DANS LE CENTRE-VILLE DE MONTREAL
HIVERS 2012 - 2013
DANS LE CADRE DE L'ÉVÉNEMENT LUMINOTHERAPIE DANS LE QUARTIER DES SPECTACLES
DU 6 DÉCEMBRE 2012 AU 2 MARS 2013 SUR HUIT FAÇADES DU QUARTIER DES SPECTACLES
JEUDI ET DIMANCHE DE 17H À 23H VENDREDI ET SAMEDI DE 17H À 2H
LE SPECTATEUR EST INVITÉ À SUIVRE UN PARCOURS À TRAVERS LE CENTRE-VILLE POUR DÉCOUVRIR 8 FILMS. IL EST ACCOMPAGNÉ D'UNE TRAME SONORE SIGNÉ ANTOINE BÉDARD, UNE VOIX, ÉCRIS PAR SERGE MURPHY ET LU PAR PIERRE LAPOINTE QUI L'ACCOMPAGNE.
Credit du projet:
Réalisation : Pascal Grandmaison
Conception sonore : Antoine Bédard
Narration : Pierre Lapointe
Conception et scénarisation image: Marie-Claire Blais et Pascal Grandmaison
Texte : Serge Murphy
Consultant scénique: Simon Guilbault
Application: 2XM Interactive
Design graphique: Aïcha Barry
Créé grâce au soutien du Quartier des Spectacles de Montréal
EXTRAIT DU TEXTE DE SERGE MURPHY UTILISÉ POUR LA NARRATION LORS DU PARCOURS ENTRE LES EDIFICES +
Plus près du ciel
Et sur ses pas
Le dernier carré de lumière
(Pierre Reverdy, Plupart du temps, NRF. Paris 1945)
Toutes les nuits pour moi sont différentes. J’arpente les rues, les places comme autant de cailloux placés sur mon chemin dans un monde nouveau. Les murs des édifices sont des surfaces où le temps s’anime. Il n’y a plus de repères, seulement un scintillement qui danse sur les façades. Les feuilles des arbres émettent des sons que le vent ordonne. Et les fenêtres sont les théâtres où se prolonge l’ombre de nos corps.
Notre monde est habité. La table est chargée de couleurs et les murs sont devenus des frontières. Le ciel a plusieurs côtés et le soleil s’étire dans le panorama nocturne. Je marche là où les restes de la lumière me mènent et pénètre dans un monde où le contour des choses a enseveli les corps et les objets.
Je cherche des indices qui me conduisent à des formes que je ne connais pas. Je suis le détenteur de formes muettes, spectrales apparaissant selon le bon vouloir de la lumière sur des surfaces empruntées à la ville. Mes yeux s’attachent à ces apparitions rétiniennes, à ces histoires créées pour d’autres, des promeneurs en manteau qui tracent leur chemin pour les jours.
Mon parcours est le vôtre. Nous inventons ensemble d’autres paysages pour nos yeux aveuglés.