THE MAGIC OF ENDLESS TIME 2010

Vidéo HD, n&b, 10’48’’

Le temps est une suite de points qui nous donnent à imaginer un temps linéaire. Notre perception, rythmée par des clins d’œil plus ou moins réguliers, fait naître, dans cette linéarité du présent, des temps morts dans lesquels pourrait se glisser notre subjectivité.

Dans la vidéo The magic of endless time, le temps est matérialisé par l’apparition d’un parapluie de flash de studio sous l’effet de sa propre action : celle d’émettre la lumière. Toutes les secondes, le flash se déclenche, épousant les formes du parapluie tantôt à l’endroit, tantôt à l’envers, découpant la temporalité de la vidéo en tranches égales selon une unité de mesure objectivée. Néanmoins, la tentative de représenter le temps qui s’écoule est le fruit d’un montage en boucle de la même image, où le temps, apparemment linéaire, devient un éternel retour sur lui-même. Clin d’œil à René Magritte et sa représentation du temps en tant que réflexion de soi-même, le flux et la dynamique deviennent répétitifs et font du sur place, la progression devient illusion.

Mettant en scène un instrument de fabrication d’images, The magic of endless time renoue avec l’œuvre Fading light  2008 en créant une illusion de temporalité par le montage. Le temps n’est, en effet, pas inhérent aux objets eux-mêmes mais au sujet qui l’éprouve et qui, pour mieux comprendre et appréhender ce concept abstrait, a inventé et construit le système objectivé mais néanmoins aléatoire des secondes, minutes et heures.   +

time is a succession of points that allows us to envisage linear time. Within this linear present, human perception is orchestrated by more or less regular blinks that create gaps into which our subjectivity can insert itself.   +

In his video piece The magic of endless time, time is materialized by the appearance of a studio umbrella flash visible thanks to its own action of emitting light. The flash fires once per second, hitting the shape of the umbrella either upright or upside-down, dividing video temporality into equal slices based on an objective unit of measure. Nevertheless, the attempt to represent the flow of time is based on a looped montage of this same image, so that apparently linear time endlessly curves back on itself. This “blink of the eye” also represents a nod to René Magritte and his depictions of time as a reflection on oneself; as temporal flow and dynamics become repetitive, they “mark time”: progression is revealed as illusion.

The magic of endless time features a device used to manufacture images, evoking Fading light (see p. XXX) by creating a temporal illusion through editing. Indeed, time is not inherent in objects themselves but in the subject who experiences them and who, the better to grasp and understand this abstract concept, has invented and constructed the objective yet nevertheless random system of seconds, minutes, and hours.

Texte Kevin Muhlen :Guide exposition Casino Luxembourg Forum D'art Contemporain, 2011

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